Archives mensuelles : novembre 2015

Le Cap Vert, un parfum de Brésil

Nous voici donc a Mindelo !

La traversée fut longue et assez pénible.  Premier jour, pas de vent, mais de la houle quand même  deuxième et troisième jours,  beaucoup de vent, du coup vagues de 3 mètres et déferlantes.  Notre petit bouchon se comporte très bien mais nous, nous sommes malades comme des chiens,  on dégueule tripes et boyaux à défaut d’autre chose. Enfin au quatrième jour,  ça s’arrange un peu.  Par contre,  on n’a pas beaucoup avancé,  trop de zigzags probablement.  Tout est gris, le ciel voilé,  la mer plombée.  Pas de dauphins, toujours pas de baleines ni de requins, rien à part les poissons volants qui atterrissent sur le pont, et la fleur du meeting aérien,  l’infatigable voltigeur,  le puffin qui aime faire son show autour du bateau.  Nous découvrons enfin les joies de l’auto-pilote :plus besoin de tenir la barre 24 heures sur 24, quel repos ! Mais comment s’occuper  ? Les livres ou les cartes,  ça ne marche pas, le mal de mer n’est jamais bien loin. On ne peut pas écouter de musique, ca tirerait trop sur llefs batteries. Je crois que je vais essayer la broderie pendant la prochaine traversée ! Le plus énervant de ce voyage,  c’est qu’à la fin,  il a fallu freiner pour ne pas arriver de nuit !  Pendant la dernière nuit,  nous nous sommes même laisser dériver,  et on avançait encore à deux noeuds !  Enfin,  au matin du neuvième jour,  nous sommes entrés dans la passe entre deux îles qui mène à Mindelo.  On se serait crû en Ecosse,  tout était noyé dans la brume.  Mais une fois entrés dans la baie,  le spectacle était grandiose.

Nous avons retrouvé ici les copains partis devant et réformé notre petit groupe sympa.  Eux sont à l’ancre mais nous sommes dans la marina qui, pour notre petit bateau , n’estu pas si chère.  Le principal agrément en est le bar flottant.  Ceux qui sont à l’ancre y accrochent leur annexe quand ils vont à terre et c’est là qu’on se retrouve tous pou échanger des nouvelles et des informations.

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La tour carrée que vous voyez au milieu est une copie en miniature de la tour de Belem qui domine le port de Lisbonne

 

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Un lieu bien plaisant,  le bar de l’Alliance Française d’où je vous écris.

La baie est magnifique, très grande, mais le vent y souffle en continu et la houle se forme comme en mer. Du coup le séjour est plutôt inconfortable. Sur les pontons flottants de la marina, on est secoués comme des pruniers et nous avons déjà cassété deux amarres.  Par con ré, la bonne nouvelle,  c’est que nos taquets d’amarrage résistent, nous n’en étions pas très sûrs avant mais maintenant nous savons qu’ils sont très solides. En revanche , moi je ne le suis pas assez,  depuis que nous sommes ici, je n’ai pas été dans mon état normal une seule fois.  Sur le bateau j’ai le mal de mer et à terre, le mal de terre, ça tangue tout le temps !

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Ceci ne m’empêche  pas de bien aimer Mindelo. Les gens sont sympas, de façon surprenante beaucoup parlent très bien le français.  Le portugais qui est leur langue nationale,  a ici une prononciation très douce et chantante.  Ajoutez à cela la musique omniprésente et une population très métissée,  il n’y a plus qu’un pas à faire et vous êtes au Brésil ! D’ailleurs nos copains qui sont ici y vont et pour eux ce sera seulement deux semaines de traversée.  Pour nous,  trois au minimum. On part mardi. Voilà, c’est le grand saut. Si tout va bien, la prochaine fois que je viens à Marseille, j’irais porter un petit No Pasaran à la Bonne Mère !

 

El Hierro, un petit moment hors du temps

Port de la Restinga,  200 habitants, sept clubs de plongée !

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8 heures : les mamies font trempette dans le port.  On se prépare pour aller à la poste, il ne faut pas traîner, elle ferme normalement à 9h30,  mais souvent plus tôt quand il n’y a pas de clients.

9 heures : comme c’est jeudi, le seul jour où il y a de la viande, on fonce à la supérette,  ce soir on a des invités,  il y aura des steaks,  c’est la fête !

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10 heures : Les zodiacs dès plongeurs sont déjà tous sortis. Gilles travaille à la fabrication d’une bande anti-roulis pour nous empêcher de tomber du lit quand on navigue. Pendant la traversée de Gibraltar aux Canaries,  j’ai dégringolé 5 fois.

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12 heures : on a eu un petit grain,  mais maintenant le ciel nous fait son sourire en couleurs.  Deux bateaux de copains partent pour le Cap Vert, on va aider pour larguer les amarres.  Bon vent les amis,  on vous suit la semaine prochaine.

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13 heures : comme tous les jours,  la tortue vient chercher son déjeuner. Le monsieur qui la nourrit a péché toute la matinée et maintenant il coupe ses poissons en petits morceaux pour sa copine.

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15 heures : il fait chaud,  c’est l’heure pour un petit bain. Je fais l’aqua-gym avec Caro. L’eau est bien claire,  on verra peut être la raie.  À la plage de la Gomera Gilles a posé le pied sur une manta en sortant de l’eau, ça nous a fait un choc quand elle a bondi. Mais on s’habitue.

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17 heures : Gilles et Thierry partent à la pêche avec l’annexe. S’ils prennent quelques poissons on se les grillera pour faire une entrée. Les plongeurs reviennent de leur plongée de l’après midi,  les enfants sortis de l’école viennent se baigner,  ils resteront jusqu’à la nuit

19 heures : nos pêcheurs rentrent,  bredouilles.  C’est pas glave comme dirait Toru,  on a de quoi pour ce soir.  La soirée sera douce,  on va regarder les photos prises pendant notre tour de l’île,  et boire des coups et rigoler.

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Le sabinal, arbre emblématique de El Hierro

Le sabinal, arbre emblématique de El Hierro

Forêt primaire au centre, toujours dans la brume

Forêt primaire au centre, toujours dans la brume

Une maison en pierres de lave

Une maison en pierres de lave

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La Gomera est un grand presse-nuages

Vue sur San Sebastian. Au fond, Tenerife et son volcan le Teide

Vue sur San Sebastian. Au fond, Tenerife et son volcan le Teide

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Si vous imaginez un presse -agrumes géant, vous aurez une idée assez juste de la Gomera. L’île est ronde , le centre qui culmine à plus de 1700 m  est recouvert d’une épaisse forêt primaire. Les nuages s’y trouvent piégés et les arbres recueillent les gouttelettes. Cette eau coule ensuite dans des ravins qui descendent vers la mer tout autour de l’ile. Ces ravins, les barrancos, sont les seuls lieux cultivés et habités, tout le reste est trop abrupt.
Ici, les gens ont inventé une langue sifflée pour pouvoir communiquer d’un versant à l’autre. Cette langue s’appelle El Silbo, les enfants l’apprennent à l’école. Si vous allez sur YouTube,  et trouvez la chanson de Feloche  https://www.youtube.com/watch?v=jAlnL8JHetY, vous aurez un bon aperçu de la Gomera telle que nous l’avons vue.

Des pentes vertigineuses, des jardins tropicaux dès que le terrain le permet,  une côte rocheuse, des petits villages perchés,  et des gens souriants et paisibles.  La Gomera restera un bon souvenir.

Un mirador au dessus du vide

Un mirador au dessus du vide

De l'arbre

De l’arbre

A la, usine de bananes

A l’ usine de bananes

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Palmiers et chèvres font bon ménage

Palmiers et chèvres font bon ménage

Des restanques prêtes pour les cultures

Des restanques prêtes pour les cultures

Une cueillette de litchees sur le bord du chemin

Une cueillette de litchees et fenouils sur le bord du chemin

Manguier couvert de fruits

Manguier couvert de fruits

Hermigua, un jardin de cocagne

Hermigua, un jardin de cocagne

Sous les arbres centenaires, un pot entre amis

Sous les arbres centenaires, un pot entre amis

Nous sommes restés trois semaines à San Sebastian,  nous nous sommes promenés en bus,  en voiture et à pied,  nous nous sommes régalés de fruits : bananes, mangues, avocats, figues, et même litchees ! Quelques bateaux de copains sont là aussi et on se retrouve sur l’un ou l’autre pour des soirées animées.  Enfin, vous voyez, on ne peut pas dire qu’on soit à plaindre !